Même si depuis Alfred Hitchcock dans les années 1950, les cinéastes ne dénigrent plus autant le médium télévisuel, certains allant même jusqu'à réaliser des épisodes ou à créer et diriger des séries (David Lynch, Quentin Tarantino, Martin Scorsese, David Fincher, Gus Van Sant, Steven Soderbergh...), les idées reçues sur la petite lucarne demeurent. Média « de l’oreille » (Olivier Aïm) et robinet à images sans valeur esthétique, la télévision est souvent associée à un artisanat de la « narration habile » (Jean-Baptiste Thoret) dans lequel le scénariste est roi et le réalisateur un simple exécutant. A partir de ces a priori, nous nous proposons de questionner récits et images, mais aussi les formats, des séries télévisées contemporaines à travers le prisme de l’esthétique, de la narratologie mais aussi de l’éthique. Au travers de l’expérience esthétique, des choix narratifs et des formats sériels (notamment semi-feuilletonnant), tout autant que des représentations sociales et culturelles, il s’agira de penser l’importance de la sérialité comme vecteur d’une construction éthique.

Organisation semestrielle: Semestre impair